Tout passionné de reggae vous le dira : les années 70 furent la période où la production jamaïcaine a connu son apogée. Cette gloire est liée en grande partie à Clement Coxsone Dodd, le fondateur-manager-patriarche de l’illustre label Studio One.
Mais la réussite et l’héritage des productions Studio One doivent autant aux « têtes de gondole » que sont Horace Andy, Sugar Minott, Johnny Clarke et Burning Spear, pour ne citer qu’eux, qu’au talent des multiples musiciens qui se sont succédé à un rythme démentiel au 13, Brentford Road.
Parmi eux, figure un nom de groupe qui est resté gravé dans les vinyls produits à l’époque : le Brentford Disco Set. Assemblage aussi hétéroclite qu’éphèmère, son line-up n’a jamais été clairement précisé : on pense naturellement à Jackie Mittoo au clavier, Eric Fratter à la guitare mais aussi Vin Morgan, Leroy « Horsemough » Wallace, Bagga Walker, Cedric Brooks et Pablove Black.
Au-delà des égos et des prouesses vocales des chanteurs qui se sont succédé dans l’antre de Coxsone, ce sont définitivement ces musiciens qui ont forgé le son Studio One dont les riddims ont parcouru les décennies et alimenté versions et dub en tous genres.
Bonne écoute à tous et souvenez-vous : « Here is the number one station that rules the nation ! »
- JACKIE MITTOO, BRENTFORD DISCO SET & JAH STONE – Gold Streak (Studio One – 197X) [0:00 > 8:38] : on attaque avec un riddim purement Studio One, avec la patte de Mittoo aux claviers. Ça déroule efficacement, sans efforts, on pourrait rester planté devant les enceintes pendant des heures…C’était sans compter Jah Stone qui vient nous gratifier d’une version deejay d’excellent niveau.
- RICHARD ACE & BRENTFORD DISCO SET – Mo-Bay Dub & Mo-Bay Special (Coxson – 1972) [8:38> 14:24] : le versant psychédélique de Brentford Road. Un feu roulant de basse et de bongos, interrompus par quelques nappes de claviers. Et la répétition du motif sonore qui s’insinue dans votre tête. Du grand art.
- BRENTFORD DISCO SET – Rebel Disco (Studio One – 197X) [14:24 > 22:15] : une composition qui revient aux basiques de Studio One : une basse marquée, une batterie métronomique et des échappées de cuivres et de claviers, ponctuée par le même motif de cuivre lors des refrains. Le dub joue astucieusement sur l’écho des différents instruments, sans en rajouter des caisses.
La session peut être téléchargée en cliquant ICI.
Yep,
Je ne ma lasserais jamais de ce son là ! ! Chonga toujours au top.
Thx.
Blessin »