Chess Psychedelic Jazz & Funky Grooves (Universal – 2005)

Les frères Chess et le label fondé en 1950 à Chicago qui porte leur nom, ont autant fait pour l’explosion et la reconnaissance de la musique noire américaine que la Motown et la Stax. Immigrés juifs de Pologne, ils arrivèrent à Chicago en 1928. Propriétaires de nombreux bars et night clubs (dont le Macomba, ça ne s’invente pas…), dans lesquels se produisaient des artistes blues, ils réalisèrent rapidement que beaucoup d’entre eux ne bénéficiaient pas d’enregistrements et de productions de qualité.

Ils décidèrent dès lors de les produire eux-même. Indépendants au sens fort du terme, ils prirent beaucoup de risques en faisant enregistrer des artistes dont beaucoup de majors ne voulaient pas. C’est ce qui leur permit de découvrir les plus grands : Bo Diddley, Muddy Waters, John Lee Hooker, Howlin’ Wolf…

Mais au-delà de ces précieuses découvertes, c’est la méthode Chess qui leur a valu la postérité : une démarche d’ouverture du blues et du jazz à la modernité, grâce à l’introduction dès les années 60 de touches de rock, de psychédélisme et des prémices de ce qui allait devenir le funk.

Cette compilation sortie l’an dernier exhume les titres les plus innovants et créatifs de cette période bénie où toutes les expérimentations étaient possibles. S’il ne fallait retenir que deux titres, je choisirai le groovy « Tom Cat » de Muddy Water, qui tranforme un blues poisseux en funk lascif et cuivré, et l’explosif « Bad Trip » de Bo Diddley, furieusement psychédélique.

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