Auteur/autrice : chongastyle

Grand retour des sessions 12 inch avec un programme copieux pour fêter la dixième édition. A ce sujet, je tenais à vous remercier pour votre fidélité et vos commentaires sur les 9 sessions précédentes. La session peut être téléchargée en cliquant ICI.

• ANTHONY JOHNSON – Hey Mr. Rich Man (Strong Like Sampson – 1980) : une version 12 inch exceptionnelle d’un artiste peu connu, mais qui a su bénéficier sur ce titre de la production ciselée de Linval Thompson. Sorti sur un label anglais confidentiel, mais avec un nom comme celui-là, il aurait mérité une meilleure communication !

• WAYNE WADE – Poor & Humble (Greensleeves Records – 1981) : choisissez l’un des chanteurs à la voix la plus mystique, donnez lui un texte socialement engagé, confiez-le à l’un des meilleurs ingénieurs du son (Scientist), faites-le répéter avec l’un des meilleurs groupes (Roots Radics Band) dans l’un des meilleurs studios (King Tubby’s) et vous obtiendrez un résultat tout simplement exceptionnel. L’un des rares moments de reggae où tous les facteurs sont réunis pour créer un véritable chef d’oeuvre.

• WILLIE BRACKENBRIDGE – Blood Money (Burning Vibrations – 198X) : une petite perle d’un micro label anglais qui a sorti quelques singles de Barrington Levy et Trinity dans les années 80. Celui qui ose me dire qu’il connaissait Willie Brackenbridge avant d’écouter ce titre est un menteur ou un collectionneur acharné, car on ne peut pas dire que ce soit une star du panthéon reggae. Et pourtant, ce titre est vraiment réussi : d’ailleurs cette version 12 inch s’échange sur le Net à plus de 60 dollars.

Voilà la rentrée passée et la retour à la réalité…Ces petites vacances au Panama ont été un vrai bonheur, mais j’aurais sûrement l’occasion d’y revenir à l’occasion d’un prochain post. En tout cas, une destination à découvrir et que je vous recommande à tous.

Alors oui, c’est la rentrée, mais ce n’est pas une raison pour ne pas garder dans les oreilles et dans le coeur les bonnes vibrations captées pendant l’été. Voici donc une sélection de deux singles assez rares du label de reggae roots canadien Half Moon.

Quelques mots sur ce label mythique pour les collectionneurs : fondé en 1975 par Oswald Creary au Canada, ce label a produit parmi les titres reggae les plus épais et les plus denses qui existent. Dans la lignée de Summer Records, créé par Jerry Brown, comparse de Creary, et de Wackies, le son de ce label est reconnaissable parmi tous les autres : productions brutes, échos suramplifiés, basses telluriques, bref la force du reggae à l’état pur que seuls les plus grands producteurs et studios ont pu capter : Studio One, Channel One, etc…

Vous avez sûrement découvert ce label par le biais de la compilation Glory, Dominion, Power, Majesty sortie en 2003 sur le label Honest Jon Records, du brillant Damon Albarn, reconverti de la brit pop à la sono mondiale.Voici deux titres inédits qui ne figurent pas sur cette compilation et qui circulent parmi les passionnés…

Enjoy et bonne rentrée à tous !

• YOUNG & GIFTED – Got To Get Away

[audio:z – Young and Gifted – Got To Get Away.mp3]

• ROD WILLIAMS & SUPER 8 – War

[audio:z – Rod Williams and Super 8 – War.mp3]

Avant de prendre quelques semaines de vacances bien méritées en partant sous le soleil de Panama City (où je ne manquerai de fouiner pour trouver quelques perles musicales rares !), je vous laisse avec une sélection de titres spécialement adaptés à cette période estivale.

Des tempos langoureux, acidulés, fleuris, en passant du rock steady soyeux de Lloyd Clarke à la voix de velours du mythique Al Green. Mention spéciale pour le titre des River Banks, Summer is the Season, perle rare du label Horse, filiale de Trojan. Bref de quoi apprécier la joie des longues journées d’été, au bureau pour les courageux ou en vacances pour les chanceux…

On se retrouve fin août pour de nouvelles aventures. Bonnes vacances à tous, have fun and spread reggae music international !

• RIVER BANKS – Summer is the Season (Horse Records – 1971)

[audio:z – Riverbank – Summer Is The Season.mp3]

• LLOYD CLARKE – Summertime (from Original Ska Explosion – Carib Gems – 1980)

[audio:z – lloyd clarke – summertime.mp3]

• JON BARTEL – Summer in the City (from Bartel – Perception Records – 1971)

[audio:z – bartel – summer in the city.mp3]

• DENNIS COFFEY – Summertime Girl (from Evolution – Sussex Records – 1971)

[audio:z – dennis coffey – summer time girl.mp3]

• AL GREEN – Feels Like Summer (from The Belle Album – The Right Stuff Records – 1977)

[audio:z – Al Green – Feels Like Summer.mp3]

J’écoutais hier soir le nouvel album de Beck et j’ai été agréablement surpris par la qualité et la créativité de l’ensemble. J’ai toujours apprécié le côté décalé et en même profondément mélodique de cet artiste au talent prodigieux. Ce n’est qu’en me renseignant un peu que j’ai découvert qu’il avait choisi Dangermouse, le DJ alter ego de MF Doom dans le titanesque projet DangerDoom, pour produire son nouvel album. Un choix qui pourrait paraître étrange pour un musicien plus habitué à des producteurs rock (Nigel Godrich).

Une chanson démontre plus que toute autre que ce choix est définitivement le bon : Walls. Dès la première écoute de ce titre, mon oreille, un instant endormie, s’est tout de suite mise en alerte : ces cordes symphoniques, cette mélodie 70’s, mais bon sang je connais ça ! En quelques minutes, le sample original était retrouvé : il s’agit d’un titre de 1968 de Paul Piot et Paul Guiot, « Amour, Vacances et Baroque » exhumé en 2001 sur la fameuse compilation Barry 7’s Connectors.

Je suis tombé fou amoureux de ce titre le jour où je l’ai sélectionné pour apparaître dans le Chongamix #3 dédié aux weird grooves. Ces cordes, ce chant stratosphérique, ces cuivres, c’est tout bonnement irrésistible ! Ce n’est pas un hasard si ce titre apparaît sur un album de Beck : Dangermouse est un grand amateur et défricheur de library music (ces multitudes de bandes sons, parfois anonymes, composées pour illustrer des reportages TV, radio, des spots, des jingles…). Paul Guiot est ainsi, au même rang qu’André Popp, l’un des piliers de la library music française. Malheureusement, malgré une carrière aux côtés des plus grands (Becaud, John William, Maurice Vander, Manu Dibango, etc…), Paul Guiot est resté dans l’ombre d’un style méconnu et qui, pourtant a marqué l’inconscient collectif de toute une génération.

Merci à Beck et à Dangermouse de lui rendre un si bel hommage.

• BECK – Walls (issu de son nouvel album Modern Guilt)

[audio:z – beck – walls.mp3]

• PAUL GUIOT & PAUL PIOT – Amour, Vacances et Baroque

[audio:z – paul piot et paul guiot – amour vacances et baroque.mp3]

Salut à tous : Chongastyle est de retour parmi vous après une période d’absence prolongée, travail oblige…Les chroniques reprennent donc, tout comme les Chongamixes et les 12 inch Sessions. Merci pour votre patience !

On reprend avec un artiste qui me tient particulièrement à coeur : Leonard Nimoy.

Leonard Nimoy, l’acteur qui incarna le Dr. Spock dans Star Trek, est aussi insaissable en vrai que son fameux personnage de fiction. Avec près d’une quinzaine d’albums à son actif, la plupart regroupant des reprises de hits pop, doit-on conclure qu’il a essayé de capitaliser sur son personnage de Spock en multipliant les produits dérivés, ou alors qu’il dispose d’un vrai talent musical ?

A mon humble avis, même les titres figurant sur ses albums sont loin d’être créatifs, car la plupart sont des reprises de titres hyper connus et donc assurant des ventes garanties, ses interprétations et sa voix ample et grave donnent une saveur particulière et permettent de redécouvrir des chansons enfouies dans notre inconscient collectif.

Il faut également avouer que Leonard Nimoy a quand même bon goût dans le choix de ses reprises : les versions de Sunny de Bobby Hebb et de I Walk The Line de Johnny Cash sont époustouflantes.

Au-delà de ces reprises, Leonard Nimoy a malgré tout composé un titre original : The Sun Will Rise, qui dépote sacrément, avec ses choeurs féminins en extase, son breakbeat furieux et ses cuivres symphoniques. C’est majestueux, voire légèrement ampoulé sur les refrains (mais l’époque voulait ça), et ce titre aurait largement mérité d’apparaître sur une BO comme Hair : l’instrumentation semble d’ailleurs calée à certains moments sur des titres de Hair…Coïncidence ?

Trois titres en hommage à l’oeuvre de Leonard Nimoy, pour ne pas oublier que derrière le Dr. Spock se cachait un talentueux musicien :

• LEONARD NIMOY – Sunny

[audio:z – leonard nimoy – sunny.mp3]

• LEONARD NIMOY – I Walk The Line

[audio:z – leonard nimoy – i walk the line.mp3]

• LEONARD NIMOY – The Sun Will Rise

[audio:z – leonard nimoy – the sun will rise.mp3]