Les fêtes de fin d’année s’accompagnent souvent d’un cortège de disparitions…2006 aura donc été l’année qui vit partir James Brown, le 25 décembre dernier à l’âge de 73 ans.
Sur la fin de sa vie, il est vrai que JB était plus connu pour ses frasques judiciaires et personnelles que pour sa créativité artistique. Cette situation l’a transformé en une sorte d’icône pop qui, même de son vivant, ne s’appartenait déjà plus. Il en jouait même beaucoup, lorsqu’il multipliait les revendications d’inventeur de la soul, du funk, du rap, etc…A ce sujet, je vous recommande la lecture de ce très bon message sur funky16corners, et notamment le parallèle qui est fait entre JB et Dylan.
Réduire JB à une simple icône pop sans substance, c’est passer sous silence la plus grande partie de sa vie où, pendant près de 20 ans, il incarna à la fois la quintessence du renouveau Black (I’m Black & I’m Proud), les liens renoués avec le continent africain (le fabuleux concert à Kinshasa lors du combat Ali-Foreman en 1974), l’expérimentation musicale tous azimuts (le magnifique album Soul On Top), bref un personnage publique qui modifia radicalement la culture américaine et même mondiale.
Rendre hommage à JB, c’est le replacer dans ce cadre historique et considérer de manière objective, une fois les paillettes et les citations à l’emporte pièces passées, son véritable héritage culturel. Et il est gigantesque…Tu nous manqueras, James…
Quelques pistes pour aller plus loin :
- Deux mixes hommages : l’un réalisé par Larry sur le blog funky16corners, l’autre par le Paris DJs Soundsystem.
- Des vidéos rappellant la bête de scène qu’il pouvait être : à voir et revoir sur le blog Funk You.
- Des titres d’anthologie : le sublissime Zaire Soul, enregistré live à Kinshasa en 1974, Down and Out in New York City, tiré de la BO de Black Caesar, et enfin The Man In The Glass, tiré de Soul On Top.