A l’époque pas si lointaine de la guerre froide, les productions cinématographiques ou télévisés inspirées par la science fiction constituaient un terrain rêvé pour projeter les utopies politiques des deux camps aux confins de voyages galactiques. Ainsi, de même que l’Ouest s’exprimait largement à travers des séries comme Cosmos 1999, le bloc de l’Est disposait de son propre vivier de réalisateurs, prompts à décliner l’idéologie communiste au-delà du système solaire.
Aidé par des scientifiques confiants dans la supériorité de la technologie sur la nature, l’astronaute est assimilé à un héros mythologique qui propage le Bien dans le vide galactique inhospitalier, censé symboliser la froideur du capitalisme de l’Ouest.
Mais au-delà de ces parallèles idéologiques et du côté désuet de la production, c’est bien du caractère incroyablement novateur de la bande-son dont il s’agit ici. Car loin des clichés sur les séries Z (synthé dégoulinants et blips incessants), c’est toute lla fine fleur musicale de l’époque qui s’est attelée à produire des bandes-sons d’une grande richesse : ambiances jazzy, groove funky, folk éthéré,…
Pour preuve de cette richesse, écoutez les deux titres que j’ai sélectionnés : Kosmos et son groove symphonique (avec une mention spéciale pour le clavier ;-)) ainsi que Im Staub Der Sterne / Das Licht (Part 1) et sa beauté intemporelle. A découvrir dans la Chongastyle’s Radio.